Le matrimoine du Cadre noir sur un piédestal pour les Journées du patrimoine

D’origine militaire, le Cadre noir de Saumur s’est peu à peu ouvert aux civils et féminisé. Au sein de cette institution de prestige, des femmes font vivre la notion d’équitation de tradition française, inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO depuis 2011. Écuyères, soigneuses ou vétérinaires, le matrimoine du Cadre noir est mis en valeur ce week-end à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.



Une vie à part et traditionnelle

Elles sont nécessaires à l’accomplissement optimal des prestations et missions du Cadre noir. Chargées de promouvoir l’élégance par leur maîtrise technique, dans le respect de l’histoire de l’institution saumuroise, les quatre écuyères en poste à ce jour sont autant enseignantes que femmes de spectacle lors des galas et compétitrices de haut niveau. Ainsi, Pauline Basquin rentre tout juste des championnats d’Europe de dressage, où elle vient de se classer treizième de la Reprise Libre en Musique avec Sertorius de Rima*IFCE, Nadèje Bourdon prépare Céline Gerny aux Jeux paralympiques de 2024, Laurence Sautet s’occupe de la gestion générale des galas, et la lieutenante Marie Coumes, sa filleule, vient de revêtir, fin 2022, la tunique noire et dorée. Chacune a suivi son propre cursus et poursuit sa propre voie, mais toutes se retrouvent dans leur préoccupation commune de l’excellence attachée au Cadre noir. Aujourd’hui, elles ne sont encore quatre femmes sur trente et un écuyers et se présentent essentiellement en public sur le pas de trois, la reprise de Manège, le travail aux longues rênes, même si Laurence Sautet travaille à la maîtrise des exercices des Sauteurs, domaine dans lequel seuls des écuyers hommes se sont illustrés jusqu’à présent.



De l’ombre à la lumière

Au sein de ce corps d’exception, chacun des trois cent cinquante équidés fait l’objet d’une rigoureuse préparation, qu’ils évoluent en présentations publiques ou en compétitions sportives. Ils bénéficient du suivi rigoureux des praticiens de la clinique vétérinaire saumuroise de l’IFCE, et de leur représentante féminine, la Dr Isabelle Burgaud. Également titulaire du DIE d’ostéopathie vétérinaire, elle travaille en coulisses, avec des équipes fournies de soigneuses et soigneurs qui inscrivent le bien-être équin au premier rang de leurs préoccupations. Les femmes représentent aujourd’hui un tiers du personnel soignant de ces écuries réputées, et leur nombre est en constante augmentation.

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“À la croisée des mondes du cheval : les Haras nationaux et le Cadre noir”

Outre ces Journées européennes du patrimoine, l’IFCE dispose d’œuvres patrimoniales matérielles majeures qu’elle expose jusqu’au 5 novembre au Musée de la cavalerie de Saumur. Le grand public peut y observer L’Atlas statistique de la production des chevaux en France”, œuvre d’Eugène Gayot, qui rend compte de la population équine de 1850, un exemplaire de la selle à la Danloux qui, historiquement, a modifié la position du cavalier de saut d’obstacles, ou des œuvres picturales réputées.

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