Nos conseils de lecture pour l’automne

Découvrez la sélection de livres conseillés par GRANDPRIX en ce début d'automne 2023. Au menu: le tome IV des “Passeurs: la mémoire orale des écuyers du Cadre noir”, “Lorenzo, Black  &  White”, “Le Guide complet du propriétaire de chevaux” et “Reflets dans un œil d’or”, un classique de Carson McCullers à redécouvrir.



Les Passeurs?: la mémoire orale des écuyers du Cadre noir - Volume IV

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Collectif (Éd. IFCE) - 130 pages. 20 euros 

Initié en 2019 par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), le projet “Les Passeurs” se poursuit avec la sortie d’un quatrième opus consacré à de nouveaux écuyers: Gérard Altairac, premier écuyer civil du XXe siècle, Vital Lepouriel, écuyer militaire puis civil expert de l’attelage, Jean-Louis Lesch, écuyer militaire entré comme sous-maître à l’âge de dix-neuf ans, et Alain Vancraeynest, écuyer militaire spécialisé dans le dressage et le complet. Destiné à tous ceux cherchant à comprendre la relation homme-cheval dans une perspective de transmission des savoirs, cet ouvrage, préfacé par Thibaut Vallette et richement illustré d’images d’archives, compile des témoignages inédits sur l’équitation de tradition française à travers les parcours de vie de ces écuyers du Cadre noir. Laissez-vous porter par la force du passé, plongez dans la mémoire des écuyers du Cadre noir: une immersion passionnante et souvent pleine d’émotion.



Lorenzo, Black & White

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Luisina Dessagne et Heini Heitz (Éd. Actes Sud) - 160 pages. 36 euros 

Préfacé par Mario Luraschi, ce bel ouvrage de la collection “Chevaux & Cavaliers” des éditions Actes Sud retrace la carrière de Lorenzo, illustre artiste équestre. Racontant son histoire à la première personne du singulier à partir d’entretiens menés avec Luisina Dessagne, dirigeant la collection de la maison d’édition, le Camarguais est également mis en lumière par les superbes clichés du photographe suisse Heini Heitz. De ses débuts en tant que cascadeur jusqu’à sa mue en dresseur et artiste, Lorenzo dévoile les coulisses de son évolution, sa préparation et même l’apprentissage de ses chevaux… Un beau livre à découvrir pour les passionnés d’art et de cheval.



Le Guide complet du propriétaire de chevaux

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Claude Lux et Thierry Ségard (Éd. Delachaux et Niestlé) - 192 pages. 24,90 euros

Qui n’a pas rêvé d’avoir son propre cheval, de le mettre en pension ou de l’installer chez soi? Cet ouvrage offre toutes les clés à un potentiel futur propriétaire pour accueillir son compagnon en toute quiétude et lui aménager un espace confortable et adapté à ses besoins. Du choix de ce compagnon à son installation, les deux auteurs guident les lecteurs dans la construction d’un box et d’une sellerie, l’aménagement d’une carrière, le stockage du foin et de la paille, l’entretien de la pâture, le montage des clôtures et des barrières, ou encore l’abreuvement et l’alimentation, en passant également par quelques solutions innovantes comme la télésurveillance. Bref, un manuel à découvrir pour les futurs ou actuels propriétaires qui voudraient s’assurer de ne rien négliger!



Redécouvrir un classique: Reflets dans un œil d’or

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Carson McCullers (Éd. LGF Livre de poche) - 128 pages. 6,90 euros 

Avec ce petit roman d’à peine plus d’une centaine de pages, Carson McCullers signe une grande œuvre. Dans ce coin retiré du sud des États-Unis, les destins de quelques êtres au cœur d’un poste militaire au repos tiennent le lecteur en haleine dans un faussement paisible décor. Parmi les protagonistes se dresse Oiseau-de-feu, superbe entier semblant tirer les ficelles de l’intrigue en coulisse. Hormis le galop furieux de l’animal, point central autour duquel s’articule l’intrigue du roman, tout est lent, englué dans une torpeur indicible. Les heures se traînent sous la chaleur ou la froidure. Seules les feuilles des jeunes érables frémissent à la tombée du soir, dans un éternel coucher de soleil langoureux et traînant. Pourtant il ne se passe pas rien, mais c’est comme si le temps s’était arrêté, figeant chaque événement dans un tableau. Autant de scènes successives qu’aurait pu peindre Edward Hopper, excellent dans l’art de figer les choses. Mais c’est bien l’auteure qui joue avec ses personnages comme avec des marionnettes. L’écriture de Carson McCullers s’inscrit pleinement dans la suite de William Faulkner ou John Steinbeck. Une petite pépite brute, plus profonde qu’elle n’y paraît.

Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.